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Le Vieux-Montréal est depuis longtemps un espace connu et reconnu, aussi bien pour les Montréalais que pour les visiteurs de l’extérieur. Faudrait-il en changer l’identité? Que penser du projet de créer, à Montréal, un Quartier de l’histoire? Pourquoi faudrait-il thématiser le Vieux-Montréal? N’est-il pas déjà un lieu habité par l’histoire? Quel serait l’apport ou l’intérêt d’une nouvelle signature territoriale, d’un nouveau branding? Serait-ce une réponse pertinente à un besoin urgent d’élargir les cadres de référence et d’interprétation du lieu? La thématisation du Vieux-Montréal serait-elle une stratégie pour assurer la poursuite de son développement, pour amorcer une nouvelle phase de sa valorisation, en procédant simultanément à un nouveau découpage territorial et à l’imposition d’une nouvelle signature?

Le sort du Vieux-Montréal et le concept de Quartier de l’histoire soulèvent de nombreuses interrogations qui ont conduit l’Institut du patrimoine de l’UQAM et le Laboratoire d’histoire et de patrimoine de Montréal à organiser une journée d’étude sur ce sujet, le 25 avril 2008. Des chercheurs de plusieurs disciplines, spécialistes de l’histoire, de l’archéologie, de l’aménagement, de la culture et du patrimoine montréalais, y étaient invités à réfléchir ensemble sur l’opportunité et les enjeux d’une éventuelle mutation du Vieux-Montréal et de son intégration à un nouveau quartier thématique consacré à l’histoire, un quartier au territoire plus vaste. Le présent ouvrage conserve la mémoire de cette rencontre. Neuf communications, regroupées en trois séances, ont permis d’aborder plusieurs facettes du sujet. Elles tracent un bilan des interventions qui ont eu pour cadre le Vieux-Montréal et permettent de voir à quel point cette étiquette a été porteuse. Elles se penchent aussi sur les enjeux et les objectifs des expériences de thématisation de l’espace urbain. Elles alimenteront les réflexions de tous ceux qui s’intéressent à la mise en valeur aussi bien du Vieux-Montréal que de l’histoire de la ville.

La collection Cahiers de l’Institut du patrimoine de l’UQAM
Collection dirigée par Luc Noppen

Dans le monde entier, le patrimoine, les constructions et les représentations patrimoniales occupent aujourd’hui une place de choix dans la recherche universitaire. Les Cahiers de l’Institut du patrimoine de l’UQAM font écho, depuis Montréal, aux questionnements et aux explorations que ce vaste domaine soulève, dans le but de mieux comprendre les mécanismes qui engendrent les ancrages identitaires et qui pavent la voie aux constructions mémorielles. Études et analyses sur les objets, les traces, les usages, les savoir-faire, mais aussi sur les représentations et sur les mémoires concourent ici à une définition élargie de la notion de patrimoine qui échappe aux cloisonnements disciplinaires; le patrimoine apparaît ici comme outil sociétal de projection dans l’avenir plutôt que comme l’encensoir d’un passé glorifié. L’Institut du patrimoine de l’UQAM offre cette collection aux recherches de la relève, autant celle qui évolue dans ses murs que celles qui, ailleurs dans le monde, se consacrent à cette réinvention du patrimoine. Au fil des projets et des propositions, les titres des Cahiers baliseront les travaux en cours et un réseau d’échanges et de collaborations, anciennes ou nouvelles.

Les coordonnateurs et auteurs

Joanne Burgess est professeure au Département d’histoire de l’UQAM. Spécialiste de l’industrialisation, elle travaille sur l’histoire de Montréal. Elle a créé et dirige le Laboratoire d’histoire et de patrimoine de Montréal. Elle est également directrice de l’Institut du patrimoine de l’UQAM.

Paul-André Linteau est professeur au Département d’histoire de l’UQAM. Spécialiste de l’histoire canadienne et québécoise, il travaille sur l’histoire de Montréal depuis de nombreuses années. Il est membre de l’Institut du patrimoine de l’UQAM.

Les auteurs

Pierre Bibeau est archéologue. Il est cofondateur de la firme Arkéos, entreprise qui a effectué de très nombreux chantiers de fouilles au Québec. Il a été membre du Conseil du patrimoine de la Ville de Montréal (2003-2007).

Jean-Claude Robert est professeur émérite au Département d’histoire de l’UQAM. Spécialiste du XIXe siècle, il s’est intéressé au phénomène de l’urbanisation et plus particulièrement à l’histoire de Montréal. Il est membre de l’Institut du patrimoine de l’UQAM.

Raymond Montpetit est professeur associé au Département d’histoire de l’art de l’UQAM. Spécialiste en muséologie, il s’intéresse au développement de la conscience patrimoniale et à la transmission des objets patrimoniaux. Il est membre honoraire de l’Institut du patrimoine de l’UQAM.

Sylvie Dufresne est historienne et consultante en muséologie. En plus d’avoir été la première directrice du Centre d’histoire de Montréal, elle a travaillé plus d’une quinzaine d’années, en tant que directrice des expositions, à Pointe-à-Callière, musée d’archéologie et d’histoire de Montréal.

Martin Drouin est coordonnateur de l’Institut du patrimoine de l’UQAM et professeur associé au Département d’études urbaines et touristiques de la même institution. Il s’intéresse à l’histoire de la sauvegarde et de la mise en valeur du patrimoine.

Claire Poitras est professeure au Centre urbanisation, culture et société de l’INRS. Spécialisée en études urbaines, elle mène des recherches sur le développement de Montréal.

Sylvain Lefebvre est professeur au Département de géographie de l’UQAM. Spécialisé en études urbaines, il s’intéresse aux problématiques de la mondialisation, de la recomposition des espaces urbains et des impacts des activités festives.

Anouk Bélanger est professeure au Département de sociologie de l’UQAM.

Luc Noppen est professeur au Département d’études urbaines et touristiques de l’UQAM. Historien de l’architecture, il est titulaire de la Chaire de recherche du Canada en patrimoine urbain – ESG. De 2005 à 2010, il a été directeur de l’Institut du patrimoine de l’UQAM.

Lucie K. Morisset est professeure au Département d’études urbaines et touristiques de l’UQAM. Historienne de l’architecture spécialisée dans l’étude de la ville et de ses représentations, elle s’intéresse à l’histoire des idées et du patrimoine. Elle est membre de l’Institut du patrimoine de l’UQAM.

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