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L’indice de progrès véritable du Québec

Quand l’économie dépasse l’écologie

Avant la publication de ce livre, il était impossible de situer le véritable progrès du Québec tout simplement parce que cet indice n’existait pas! Pourtant, il existe pour de nombreux pays, grâce au travail de différents organismes et individus – les gouvernements, partout, se fient encore et toujours au PIB. Conçu pour «corriger» le PIB lorsque ce dernier est utilisé pour évaluer le développement, l’indice de progrès véritable (ou IPV) fait intervenir dans le calcul les nombreux coûts du développement laissés pour compte par le PIB, et tient également compte de contributions non marchandes et non reconnues par le PIB.

Un changement de paradigme dans le monde de l’économie est en train de s’opérer. La crise financière de 2007-2009 a révélé de nombreuses incohérences dans la pensée économique. Même si les milieux de la finance et de l’économie continuent de fonctionner comme si de rien n’était, des contradictions surgissent de toute part et un nombre croissant d’acteurs de ces milieux sont de plus en plus conscients du caractère critique de la situation. Le paradigme en place depuis la Grande dépression et la Deuxième Guerre mondiale et qui a marqué la période d’après-guerre est maintenant ébranlé dans ses fondements depuis plusieurs années. Leader environnemental québécois depuis plus de 30 ans, Harvey Mead a déployé des efforts considérables pour doter le Québec d’un outil qui aide à comprendre le changement en cours. Le résultat en est ce livre que la majorité des citoyens soucieux de notre développement collectif apprécieront.

Ce livre explore la situation à fond dans tous les domaines économiques et sociaux importants. Il montre à quel point le recours de l’ensemble des acteurs de la société au Produit intérieur brut (PIB) pour mesurer leurs résultats et pour guider leurs décisions d’avenir aboutit à un cul-de-sac. Les contradictions dans les discours abondent. Les décideurs proclament que les risques des ménages atteignent des sommets, mais continuent à encourager les «consommateurs» à poursuivre leurs dépenses. Il en va de la reprise, voire de la survie des économies, affirment-ils. Ils proclament également leurs préoccupations pour l’environnement, mais poursuivent de plus belle et de la même manière – paradigme oblige – la croissance suivie par le PIB et qui est responsable de l’ensemble des crises actuelles. L’indice de progrès véritable du Québec. Quand l’économie dépasse l’écologie comprend une vingtaine de chapitres sur autant d’aspects du développement du Québec depuis la Révolution tranquille. Pour chacun, il présente une analyse des «externalités» sociales et environnementales qui minent notre avenir, mais dont le PIB ne tient pas compte, pas plus que les milieux financiers, économiques et politiques. Pour chaque composante de l’indice, il présente un portrait des coûts en cause et un calcul de la valeur monétaire de ces coûts. Le résultat montre que notre «progrès» est environ la moitié de ce qui est maladroitement signalé par le PIB actuel et que même ce progrès est à risque face au dépassement de l’empreinte écologique de la société, des sociétés, et aux tendances des principaux paramètres de notre développement. Parmi ceux-ci, le livre met en évidence l’importance des coûts des émissions de gaz à effet de serre du Québec tout comme ceux du chômage dont le niveau dépasse l’acceptable depuis des décennies et va de pair avec la croissance.

De nombreuses indications suggèrent que nous sommes à la veille du changement de paradigme esquissé. Plus on tarde à le reconnaître et à agir, plus le risque est grand que ses conséquences soient hors de notre contrôle. Ce livre fournit de nombreuses pistes pour une prise en main de notre développement afin d’effectuer le virage majeur devenu nécessaire.

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